Ermo

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

Mot clé - Regards

Fil des billets - Fil des commentaires

jeudi 25 janvier 2007

Au fil de l'eau

Ce n'est pas de plus en plus facile de me mettre à vous écrire une petite bafouille. Parce que j'ai concrètement moins de temps, mais aussi parce que je manque d'inspiration. En fait ce n'est pas exactement ça : je crois que j'ai toujours quelques idées à raconter, mais j'en ressens moins le besoin, et parallèlement j'ose moins, je suis un peu plus pudique. C'est lié au fait que, d'une façon générale, je me sens mieux maintenant que je ne l'étais il y a quelques mois. Or ceci a un effet pervers, c'est que j'ai tendance à plus me protéger sous ma carapace, pas nécessairement m'isoler socialement mais simplement retrouver un fonctionnement social "normal" : un fonctionnement social normal consiste généralement à ne pas montrer, voire dissimuler, tout ce qu'on considère (à tort ou à raison) comme une faiblesse, un défaut, une faille, une fragilité. C'est naturel : montrer ses points faibles, c'est se rendre vulnérable. Mais c'est un peu dommage aussi, parce que cela implique souvent aussi de cacher toute forme de sensibilité, donc de perdre une grande partie des contacts potentiels avec autrui, c'est-à-dire de rester trop souvent à la surface des choses (conversation passe-partout, paroles vite oubliées).

Lire la suite...

lundi 23 octobre 2006

Observateur

J'aime les gens. Au fond, j'aime vraiment les gens. C'est con hein ? Un vieux solitaire bourru comme moi. Pfff. Infoutu de communiquer avec mes semblables, mais peux pas m'empêcher de m'y intéresser. Peux pas m'empêcher de trouver à n'importe quel individu un certain charme, une sorte de beauté unique. Je suis toujours choqué d'entendre des sentences réductrices du genre "Untel est un connard". Pourtant, c'est parfois un peu vrai. Mais je ne peux pas croire qu'Untel n'ait pas l'une ou l'autre qualité qui en fait un être humain aimable (au sens "qu'on peut aimer"). Évidemment tant qu'on ne connait pas la personne on n'a aucune raison de s'y attacher. C'est comme au cinéma : dans le premier film d'action venu vous pouvez voir 200 types mourir atrocement sans ressentir la moindre émotion, mais dans un bon film la mort d'un seul vieillard, même si c'était un vrai salaud, peut vous tirer des larmes. En général on connait mal les gens, même ceux qu'on côtoie tous les jours. Mais en étant un peu observateur, et avec parfois un peu d'imagination (j'ai), on peut reconstituer le puzzle.

Lire la suite...