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Mot clé - Culpabilité

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samedi 15 septembre 2007

Mon père : parole à la défense

Je suis conscient de ne pas être objectif dans ma vision de mon père et de ses relations avec notre famille... Et quant à ses relations avec moi en particulier, je suis certainement carrément irrationnel. Si je fais l'effort d'essayer d'y réfléchir de façon "dépassionnée", je dois reconnaître qu'il m'a appris des choses que j'apprécie, comme le goût de lire par exemple. Il m'a sans doute apporté des valeurs morales que je ne renie pas, et il m'a montré l'intérêt de comprendre le monde dans lequel on vit, par exemple dans l'intérêt pour la politique, domaine dans lequel je partage en grande partie ses opinions. De façon plus abstraite et pourtant très claire, j'ai certainement hérité de cette "sensibilité" qui semble seulement l'embarrasser et le faire souffrir. J'espère parvenir à faire autre chose de cette sensibilité, et ce n'est pas un héritage que j'accepte par obligation : je sais, ou plutôt je sens confusément que c'est une richesse. Je ne voudrais pour rien au monde qu'on me la retire, même si j'en connais moi aussi quelques "inconvénients".

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Le déscrupuleur

Je crois avoir un certain recul sur cette "idéologie du mérite", héritée de ma famille maternelle : grosso modo, dans ce système l'individu doit prouver continuellement son droit de profiter de la vie en endurant des tas de souffrances plus ou moins réelles, plus ou moins choisies. D'ailleurs je connais tellement bien ce fonctionnement que, quand je le rencontre dans mon entourage, j'essaie souvent de "déculpabiliser" les gens. J'essaie de leur faire comprendre qu'il n'est pas nécessaire de s'imposer à soi-même une discipline trop sévère, je leur dis que le "devoir" précis dont ils me parlent n'est (en général) attendu par personne d'autre qu'eux-même, donc que c'est à eux seuls de choisir de le faire ou non.

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samedi 23 décembre 2006

Famille de cinglés

Alors c'est un peu compliqué : j'avais écrit ce texte il y a une dizaine de jours (je viens de le mettre en ligne à l'heure où j'écris ceci). Mais après réflexion je ne l'avais pas mis en ligne tout de suite, parce que je sentais que quelque chose me tracassait par rapport à ça, sans vraiment savoir quoi. J'ai mieux compris le problème le lendemain : en fait j'étais un peu trop sûr de moi, je ne mesurais pas les difficultés qui allaient survenir.

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vendredi 22 septembre 2006

Apprentissage

C'est un test assez connu : on donne un même cours et un même exercice à deux groupes d'élèves distincts. Dans l'un des deux groupe, les élèves sont particulièrement encouragés, valorisés, félicités, mais pas dans l'autre. Le résultat est clair : bien que les conditions concrètes de travail soient identiques, le taux de succès du groupe encouragé est nettement meilleur que celui de l'autre groupe. Réciproquement, ce mécanisme assez évident est l'une des principales causes de l'échec scolaire. Un enfant dont on ne valorise pas assez les qualités, les compétences, risque de se croire "mauvais". Cela diminue sa confiance en lui, il craint de se tromper, il craint de ne pas pouvoir comprendre, donc il évite de poser des questions à l'enseignant, et ne cherche pas réellement la solution parce qu'il s'en croit incapable. Cela s'appelle un complexe et c'est une source infinie de problèmes, puisque le complexe se nourrit très bien lui-même : je ne suis pas capable, donc je ne fais pas, donc je rate, donc je ne suis vraiment pas capable, etc.

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mercredi 19 juillet 2006

Placebo

Tiens, si on parlait musique pour changer ? Récemment je me suis payé le dernier Placebo (le groupe de rock, pas le faux médicament). Comme ça, un peu par hasard, Un peu à reculons, pas très convaincu. Je me disais que c'est du rock pour ados. De la musique plutôt bien foutue, que t'es content de reconnaître quand elle passe à la radio, mais pas faite pour rester dans les annales. Dans mon esprit ça n'a rien de péjoratif d'ailleurs, j'apprécie les musiciens "artisans", ceux dont on n'attend pas qu'ils fassent des chefs-d'oeuvre mais simplement qu'ils nous offrent de temps en temps une petite chose honnête, agréable à entendre. Mais le petit côté branché a plutôt tendance à me repousser, et puis du rock pour ados, à mon âge, c'est pas très sérieux.

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jeudi 1 juin 2006

Mon père, ce salaud.

A chaque fois de la même façon. Il suffit que je trouve l'accroche. C'est généralement un truc anodin, une petite parole en l'air, une bêtise, n'importe quoi. N'importe quoi mais un indice sérieux, une preuve, un élément tangible. Quelque chose qui va me permettre de dérouler toute la pelote, jusqu'au bout. En fait ça commence plus tôt, dans l'impression que me fait la personne de ne pas être très claire, légèrement trop sûre de sa vision des choses et en même temps un peu fuyante lorsqu'on tente d'aborder les détails. C'est assez facile de rencontrer des gens comme ça, avec leur petite philosophie de vie tellement bien construite, tellement cohérente que l'importance exagérée de cette cohérence en devient un signe de faille. Au fond plus grande est la confiance en soi affichée plus profonde est la fragilité cachée.

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lundi 22 mai 2006

Méchanceté jouissive et conséquences

Pas plus tard que tout de suite j'ai mis une sale note à l'un de mes étudiants (quoique mathématiquement parlant un zéro soit aussi propre qu'un 57, voire plus). La première chose qu'on devrait apprendre à tous les étudiants, c'est de tricher avec élégance. Soit on sait tricher correctement, soit on s'abstient. C'est en effet incroyable le nombre de zigotos qui pensent s'en tirer avec des ruses à deux balles connues de tous, à commencer par les enseignants. En fait la gruge scolaire est un art extrêmement subtil, qui nécessite tellement d'intelligence et d'habileté qu'elle est souvent moins rentable que de se casser le cul à faire véritablement le travail demandé. Mais bon, c'est comme de jouer au loto : on a beau savoir qu'on se fera baiser, on ne peut pas s'empêcher de tenter sa chance.

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