Ermo

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Mot clé - Sensible

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samedi 15 septembre 2007

Mon père : parole à la défense

Je suis conscient de ne pas être objectif dans ma vision de mon père et de ses relations avec notre famille... Et quant à ses relations avec moi en particulier, je suis certainement carrément irrationnel. Si je fais l'effort d'essayer d'y réfléchir de façon "dépassionnée", je dois reconnaître qu'il m'a appris des choses que j'apprécie, comme le goût de lire par exemple. Il m'a sans doute apporté des valeurs morales que je ne renie pas, et il m'a montré l'intérêt de comprendre le monde dans lequel on vit, par exemple dans l'intérêt pour la politique, domaine dans lequel je partage en grande partie ses opinions. De façon plus abstraite et pourtant très claire, j'ai certainement hérité de cette "sensibilité" qui semble seulement l'embarrasser et le faire souffrir. J'espère parvenir à faire autre chose de cette sensibilité, et ce n'est pas un héritage que j'accepte par obligation : je sais, ou plutôt je sens confusément que c'est une richesse. Je ne voudrais pour rien au monde qu'on me la retire, même si j'en connais moi aussi quelques "inconvénients".

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dimanche 9 septembre 2007

Titre en grève aujourd'hui

Certaines personnes ont une grande sensibilité et une grande intelligence, mais ne parviennent pas à en faire quelque chose de "bien" : c'est-à-dire que, pour toutes sortes de raisons liées à leur histoire, leur environnement ou toute autre contrainte extérieure, elles n'arrivent pas à faire les bons choix, les bons choix étant en fait ceux que l'on s'approprie, donc ceux qui correspondent à ce que l'on veut vraiment, et finalement ce sont les plus enrichissants. Cette difficulté rend ces personnes très malheureuses, bien sûr parce qu'elles doivent ainsi subir les conséquences de ces mauvais choix, mais surtout elles sont encore plus malheureuses parce qu'à cause de leur intelligence et/ou sensibilité, elles ont (plus ou moins) conscience de ce problème d'indécision, cette incapacité à faire les bons choix, ou même simplement à faire des choix. Bien entendu, il existe toujours des tas de raisons réelles, concrètes, des contraintes extérieures ou autres qui expliquent ces choix (ou ces non-choix). Pourtant elles sentent bien qu'au fond elles en sont elles-mêmes en grande partie responsables, et cette idée est difficilement supportable.

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jeudi 25 janvier 2007

Au fil de l'eau

Ce n'est pas de plus en plus facile de me mettre à vous écrire une petite bafouille. Parce que j'ai concrètement moins de temps, mais aussi parce que je manque d'inspiration. En fait ce n'est pas exactement ça : je crois que j'ai toujours quelques idées à raconter, mais j'en ressens moins le besoin, et parallèlement j'ose moins, je suis un peu plus pudique. C'est lié au fait que, d'une façon générale, je me sens mieux maintenant que je ne l'étais il y a quelques mois. Or ceci a un effet pervers, c'est que j'ai tendance à plus me protéger sous ma carapace, pas nécessairement m'isoler socialement mais simplement retrouver un fonctionnement social "normal" : un fonctionnement social normal consiste généralement à ne pas montrer, voire dissimuler, tout ce qu'on considère (à tort ou à raison) comme une faiblesse, un défaut, une faille, une fragilité. C'est naturel : montrer ses points faibles, c'est se rendre vulnérable. Mais c'est un peu dommage aussi, parce que cela implique souvent aussi de cacher toute forme de sensibilité, donc de perdre une grande partie des contacts potentiels avec autrui, c'est-à-dire de rester trop souvent à la surface des choses (conversation passe-partout, paroles vite oubliées).

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