Ermo

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dimanche 18 novembre 2007

Conflits sociaux (interprétation désabusée)

Grèves, négociations, dialogue social... Le dialogue, tous se présentent eux-même comme y étant très favorables, c'est toujours "les autres" qui refusent d'y participer. Au fond, derrière les discours, ils jouent encore au plus vieux jeu du monde : chacun veut montrer que c'est lui qu'a la plus grosse. Le gouvernement affiche sa fermeté comme un signe de force morale, comme un père autoritaire qui dit à ses enfants "même si vous n'aimez pas, c'est pour votre bien". Il a la loi pour lui, puisqu'il la fait. Les syndicats prennent le rôle de rempart du petit peuple face aux injustices, comme un Robin des Bois obligé d'agir contre la loi pour défendre la veuve et l'orphelin. Les moyens sont différents : le premier impose par la loi, les seconds luttent par la paralysie. Mais les enjeux sont les mêmes : chacun se prétend prêt au sacrifice de sa popularité, alors que c'est précisément celui qui parviendra à gagner sur le terrain de la popularité qui l'emportera.

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samedi 15 septembre 2007

Mon père : parole à la défense

Je suis conscient de ne pas être objectif dans ma vision de mon père et de ses relations avec notre famille... Et quant à ses relations avec moi en particulier, je suis certainement carrément irrationnel. Si je fais l'effort d'essayer d'y réfléchir de façon "dépassionnée", je dois reconnaître qu'il m'a appris des choses que j'apprécie, comme le goût de lire par exemple. Il m'a sans doute apporté des valeurs morales que je ne renie pas, et il m'a montré l'intérêt de comprendre le monde dans lequel on vit, par exemple dans l'intérêt pour la politique, domaine dans lequel je partage en grande partie ses opinions. De façon plus abstraite et pourtant très claire, j'ai certainement hérité de cette "sensibilité" qui semble seulement l'embarrasser et le faire souffrir. J'espère parvenir à faire autre chose de cette sensibilité, et ce n'est pas un héritage que j'accepte par obligation : je sais, ou plutôt je sens confusément que c'est une richesse. Je ne voudrais pour rien au monde qu'on me la retire, même si j'en connais moi aussi quelques "inconvénients".

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Le déscrupuleur

Je crois avoir un certain recul sur cette "idéologie du mérite", héritée de ma famille maternelle : grosso modo, dans ce système l'individu doit prouver continuellement son droit de profiter de la vie en endurant des tas de souffrances plus ou moins réelles, plus ou moins choisies. D'ailleurs je connais tellement bien ce fonctionnement que, quand je le rencontre dans mon entourage, j'essaie souvent de "déculpabiliser" les gens. J'essaie de leur faire comprendre qu'il n'est pas nécessaire de s'imposer à soi-même une discipline trop sévère, je leur dis que le "devoir" précis dont ils me parlent n'est (en général) attendu par personne d'autre qu'eux-même, donc que c'est à eux seuls de choisir de le faire ou non.

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dimanche 9 septembre 2007

Titre en grève aujourd'hui

Certaines personnes ont une grande sensibilité et une grande intelligence, mais ne parviennent pas à en faire quelque chose de "bien" : c'est-à-dire que, pour toutes sortes de raisons liées à leur histoire, leur environnement ou toute autre contrainte extérieure, elles n'arrivent pas à faire les bons choix, les bons choix étant en fait ceux que l'on s'approprie, donc ceux qui correspondent à ce que l'on veut vraiment, et finalement ce sont les plus enrichissants. Cette difficulté rend ces personnes très malheureuses, bien sûr parce qu'elles doivent ainsi subir les conséquences de ces mauvais choix, mais surtout elles sont encore plus malheureuses parce qu'à cause de leur intelligence et/ou sensibilité, elles ont (plus ou moins) conscience de ce problème d'indécision, cette incapacité à faire les bons choix, ou même simplement à faire des choix. Bien entendu, il existe toujours des tas de raisons réelles, concrètes, des contraintes extérieures ou autres qui expliquent ces choix (ou ces non-choix). Pourtant elles sentent bien qu'au fond elles en sont elles-mêmes en grande partie responsables, et cette idée est difficilement supportable.

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