Ce que je veux ? Ce que j'aime ? Mes projets, mes espoirs ? Des questions traumatisantes pour bibi. D'abord parce qu'elles me mettent face à mon vide intime, face à mes manques criants, face à mes handicaps. Elles me font ressentir (et re-sentir, une énième fois) combien je suis inadapté à la vie, combien je ne suis pas à ma place dans ma propre vie. Oh bien sûr, le tableau n'est pas si noir : il y a les petits plaisirs du quotidien, comme les livres, musiques ou films qui me touchent, il y a surtout les amis, les rencontres, et puis toutes ces petites touches de beauté croisées au hasard de la balade, pour peu qu'on y prête attention. Je m'en contente, au sens plein : c'est-à-dire que j'en suis réellement content, je ne demande rien d'autre. Mais les grands projets, savoir où je vais ou ce que je veux faire de ma vie, j'aurais bien du mal à le dire, et même à le penser. Pourquoi ? J'ai une tonne de raisons sous la main, toutes meilleures les unes que les autres. En voici un échantillon.