Je crois avoir un certain recul sur cette "idéologie du mérite", héritée de ma famille maternelle : grosso modo, dans ce système l'individu doit prouver continuellement son droit de profiter de la vie en endurant des tas de souffrances plus ou moins réelles, plus ou moins choisies. D'ailleurs je connais tellement bien ce fonctionnement que, quand je le rencontre dans mon entourage, j'essaie souvent de "déculpabiliser" les gens. J'essaie de leur faire comprendre qu'il n'est pas nécessaire de s'imposer à soi-même une discipline trop sévère, je leur dis que le "devoir" précis dont ils me parlent n'est (en général) attendu par personne d'autre qu'eux-même, donc que c'est à eux seuls de choisir de le faire ou non.
Mot clé - Idéologie
samedi 15 septembre 2007
Le déscrupuleur
Par Ermo le samedi 15 septembre 2007, 01h10 - Réflexouilles
samedi 2 juin 2007
Les 10%
Par Ermo le samedi 2 juin 2007, 00h04 - Expériences
J'étais parti pour un petit commentaire, et puis finalement ma réflexion m'a emmené plus loin que je ne le pensais. C'est ce texte intéressant de Mémoires d'un apathique qui m'a fait réfléchir :
"Mais de se dire que si ce pourcentage (de 10%) n'augmente pas, nous continuerons à habiter un monde aberrant et inique. Parce que 90%, les autres, continueront à faire ce qu'on leur demande, quoi qu'on leur demande..."
Je me permets une modeste hypothèse d'interprétation : en général, l'être humain a tellement besoin de se rattacher à une norme, et est tellement effrayé par l'éventualité d'en être exclu, qu'il a tendance à chercher les ressemblances avec ses plus proches voisins. Mais comme les différences restent nombreuses (par définition tout être humain est unique), le groupe tend à se définir par opposition au reste du monde, ceux qu'on ne connaît pas, qu'on ne comprend pas, donc qui font un peu peur en fait. Finalement, l'être humain se sert plus de son cerveau pour se conformer aux exigences de son groupe social que pour exercer sa liberté, cet exercice nécessitant à l'opposé une démarche de "solitude intellectuelle".