Ermo

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vendredi 11 août 2006

Le joueur d'échecs

Lu "Le Joueur d'échecs" de Stefan Zweig récemment. Intéressant, ce bouquin. Pas d'inquiétude, je ne vais pas tenter la critique littéraire éclairée, je suis loin d'avoir les compétences nécessaires. Non, en revanche j'avoue tout de suite que j'ai trouvé dans cette histoire de quoi réfléchir encore à mes petites obsessions personnelles. Ce que je trouve de singulier, dans ce bouquin, c'est la description de ce processus de passage de la frontière entre raison et folie. Lorsque le personnage concerné, M. B..., raconte son histoire au narrateur, on ne peut que comprendre ce qui lui arrive. C'est-à-dire que ce n'est pas une sorte de folie qui arrive de nulle part, le cheminement qui l'y mène est clair et cohérent. Ainsi, on ne peut pas mettre ce personnage à distance en disant "il est fou, ce n'est pas cela qu'il fallait faire" ou ce genre de chose. Il est confronté à une situation extrêmement dure et trouve (par hasard) le jeu d'échecs comme unique échappatoire. Contrairement à ces personnages qui assistent à sa partie avec le champion Czentovic, partie à la fin de laquelle M. B... débloque complètement, le lecteur ne peut se contenter de classer ce fou dans la catégorie des fous, des différents, des "pas-comme-nous", comme on le fait instinctivement en général.

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vendredi 7 juillet 2006

Pessimiste ?

Mon lectorat préféré s'en est certainement déjà aperçu : je suis un sale pessimiste. J'ai tendance à voir le côté sombre des choses, à envisager plutôt le pire que le meilleur, à considérer tout projet ambitieux comme vraisemblablement voué là l'échec. Ce qu'il y a de bien quand on est pessimiste, c'est qu'on a souvent raison. En même temps, c'est moche, on préférerait avoir eu tort.

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