Commentaire très (trop ?) perspicace de Douda, l'autre jour : "toujours cet ermo-tic (désolé désolé désolé mais je le fais pas exprès et puis je vous emmerde mais non revenez quand même)". Dans un sens je suis ravi d'être découvert (surtout par ma chère obsédée préférée !), c'est tellement moi ça ! Oui je suis comme ça, je crains démesurément qu'on me juge négativement, tout en prétendant me foutre royalement de ce qu'on pense de moi. Je voudrais plaire à tous sans savoir quoi faire pour plaire tout court. Je voudrais être assez sûr de moi pour envoyer chier tous ceux à qui je ne plais pas, mais je suis moi-même le plus impitoyable de ces gens qui ne m'aiment pas. Je suis comme un gamin qui cherche à faire son intéressant pour épater son monde, qui serait terriblement vexé si ça ne marchait pas. Alors je tente puérilement d'enrober mes actes et mes paroles dans une bonne couche de second degré, de recul distant ou de nuances brumeuses. Je formule moi-même la critique qui me ferait mal, pour éviter que quelqu'un d'autre ne me la fasse. Résultat, plus personne ne sait ce que j'ai vraiment voulu dire ou faire, tellement je me suis caché sous un tas informe de contradictions plus ou moins complexes. Même moi je ne le sais pas... Et encore, ça c'est quand je choisis de dire quelque chose : parfois je ferme ma gueule, ce qui reste le meilleur moyen de ne pas subir de critique, mais aussi le plus sûr pour rester tout seul comme un con.