Ce matin je me suis réveillé en mauvais état. Je comprenais brutalement ce qui me tracassait de plus en plus depuis quelques jours, c'était assez violent. D'une certaine façon c'est rassurant de pouvoir attribuer une cause à l'inquiétude, mais c'est aussi douloureux de se prendre la réalité dans la tronche. J'ai eu du mal à commencer la journée. Je me suis dit que ce serait une journée modeste, que j'essaierai juste de faire mon boulot correctement, sans trop cogiter, sans faire de zèle, et si possible de voir des gens pour ne pas trop perdre les pédales. C'est ce que j'ai fait. Je m'étais dit que le but c'était d'arriver sans trop de casse à la fin de journée, et là j'aurais la soirée pour décompresser, pour m'écouter, pour laisser venir les émotions, pour "lâcher du lest". Je me doutais que j'aurais besoin de ce moment de solitude pour me retrouver, peut-être un moment un peu difficile mais nécessaire pour repartir "neuf".
Mot clé - Bouquins
vendredi 13 juillet 2007
Le combat ordinaire
Par Ermo le vendredi 13 juillet 2007, 23h36 - Attention fragile
vendredi 11 août 2006
Le joueur d'échecs
Par Ermo le vendredi 11 août 2006, 00h19 - Expériences
Lu "Le Joueur d'échecs" de Stefan Zweig récemment. Intéressant, ce bouquin. Pas d'inquiétude, je ne vais pas tenter la critique littéraire éclairée, je suis loin d'avoir les compétences nécessaires. Non, en revanche j'avoue tout de suite que j'ai trouvé dans cette histoire de quoi réfléchir encore à mes petites obsessions personnelles. Ce que je trouve de singulier, dans ce bouquin, c'est la description de ce processus de passage de la frontière entre raison et folie. Lorsque le personnage concerné, M. B..., raconte son histoire au narrateur, on ne peut que comprendre ce qui lui arrive. C'est-à-dire que ce n'est pas une sorte de folie qui arrive de nulle part, le cheminement qui l'y mène est clair et cohérent. Ainsi, on ne peut pas mettre ce personnage à distance en disant "il est fou, ce n'est pas cela qu'il fallait faire" ou ce genre de chose. Il est confronté à une situation extrêmement dure et trouve (par hasard) le jeu d'échecs comme unique échappatoire. Contrairement à ces personnages qui assistent à sa partie avec le champion Czentovic, partie à la fin de laquelle M. B... débloque complètement, le lecteur ne peut se contenter de classer ce fou dans la catégorie des fous, des différents, des "pas-comme-nous", comme on le fait instinctivement en général.