Ermo

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Mot clé - (Ir)rationnel

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vendredi 24 août 2007

Les petits pas

Je fonctionne beaucoup (trop) de façon intellectuelle plutôt qu'intuitive. Je me suis construit tout un système bizarre, un peu bancal, peut-être même complètement tordu, qui me permet de maintenir un équilibre relatif entre mes mauvais et mes (rares) bons côtés. Je me méfie de mes intuitions et de mes sentiments, parce que je sais qu'ils m'entraînent souvent sur la pente négative (auto-dévalorisation, isolement, angoisses et autres joyeusetés du genre). J'essaie de m'en défendre avec du rationnel, du concret, de l'objectif. Par exemple, si je réussis à faire tel truc qui me semblait très compliqué, c'est que je ne suis pas si nul que ça. Je peux me permettre de faire un truc dont j'ai envie si j'estime l'avoir mérité. Tout cela n'est évidemment pas calculé de façon précise, au contraire : avec l'habitude, ça devient naturel, et je n'ai plus à y réfléchir. Sauf quand je perds vraiment le fil : là, par contre, c'est indispensable de s'y raccrocher, comme on se rattrape aux branches quand on tombe de haut. Dans l'urgence on s'y agrippe avec les mains, avec les pieds, avec les ongles, avec les dents s'il le faut... avec l'énergie du désespoir (curieuse expression d'ailleurs : ne serait-il pas plus juste de dire "énergie du dernier espoir" ?)

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jeudi 26 juillet 2007

Clandestin

Ce que je veux ? Ce que j'aime ? Mes projets, mes espoirs ? Des questions traumatisantes pour bibi. D'abord parce qu'elles me mettent face à mon vide intime, face à mes manques criants, face à mes handicaps. Elles me font ressentir (et re-sentir, une énième fois) combien je suis inadapté à la vie, combien je ne suis pas à ma place dans ma propre vie. Oh bien sûr, le tableau n'est pas si noir : il y a les petits plaisirs du quotidien, comme les livres, musiques ou films qui me touchent, il y a surtout les amis, les rencontres, et puis toutes ces petites touches de beauté croisées au hasard de la balade, pour peu qu'on y prête attention. Je m'en contente, au sens plein : c'est-à-dire que j'en suis réellement content, je ne demande rien d'autre. Mais les grands projets, savoir où je vais ou ce que je veux faire de ma vie, j'aurais bien du mal à le dire, et même à le penser. Pourquoi ? J'ai une tonne de raisons sous la main, toutes meilleures les unes que les autres. En voici un échantillon.

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dimanche 25 mars 2007

Atrocement peur

J'ai gardé l'image de moi que j'avais quand j'étais enfant, et quand j'étais malade : parfois (souvent ?), je ne parviens pas à me voir autrement que comme quelqu'un d'extrêmement fragile, vulnérable, incapable de faire face même aux plus insignifiantes contrariétés.

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