Ermo

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

vendredi 23 mars 2007

Besoin (vital) de solitude

On est trois dans un bureau pour deux, et en plus on ne peut pas déplacer le mobilier. Bien entendu j'ai droit à la plus mauvaise place, étant le dernier arrivé. Penché sur mon écran, la tête dans le courant d'air et les pieds qui surchauffent collés au radiateur, j'ai connu mieux ! D'accord, j'imagine qu'il y a pire comme conditions de travail. Avec mes deux voisins de bureau on ne se parle pratiquement pas, alors qu'on passe toute la journée ensemble. On se gêne, sans doute qu'on voudrait tous un peu de solitude. En tout cas moi j'en voudrais, ô combien ! Et puis j'ai un peu honte d'oser dire ça, mais il faut bien avouer que l'un de mes collègues transpire beaucoup, c'est pas sa faute mais j'arrive pas à m'habituer à l'odeur (pas franchement agréable) de ce bureau.

Lire la suite...

vendredi 16 février 2007

Partir

Ce soir je suis triste. Je vais bientôt partir, quitter un petit monde qui représente finalement une partie non négligeable de ma vie. Y laisser toutes ces petites habitudes, tout cet environnement familier, beaucoup de souvenirs, des petits et des grands. Y avoir vécu quelques satisfactions, en garder aussi quelques regrets.

Lire la suite...

lundi 5 février 2007

Contrastes du quotidien

Aujourd'hui fut une journée variée. Beaucoup de boulot, et plein de petites conneries administratives à gérer. Je déteste ça : appeler pour demander des trucs à des gens que je ne connais pas ni ne vois pas. Je trouve ça usant, ça me stresse plus que mon vrai travail, et pourtant j'ai une tâche à terminer avant demain et elle est loin d'être achevée. J'ai croisé pas mal de monde, des collègues, quelques discussions en passant. Quand j'y réfléchis, je m'aperçois que j'ai parlé à un grand nombre de personnes différentes aujourd'hui, plus que d'habitude. Je crois que ça me cause une certaine forme de "fatigue psychique" : je sais, ça fait peur comme expression, c'est juste pour dire que j'ai été obligé de beaucoup faire appel à mes ressources de "sociabilité", qui sont suffisantes mais pas plus. Parmi les micro-évènements de ma journée, morceaux choisis.

Lire la suite...

vendredi 2 février 2007

Grand frère ?

Petite échappée hors de la banalité des échanges quotidiens ce soir. Petit cadeau des circonstances, instants légers chapardés au ronron habituel. Un dialogue, modeste mais vrai, l'un de ceux où l'on abandonne quelques uns de nos réflexes de défense pour se dévoiler, juste un peu. Oh, pas grand chose, rien qu'un échange sincère, juste un tout petit peu moins superficiel que d'habitude. Combien de temps, quinze ou vingt minutes, pas plus. Rien que quelques paroles sans doute vite oubliées.

Lire la suite...

mercredi 31 janvier 2007

Les jeux sont faits, rien ne va plus

C'est un peu comme une grosse baffe dans la gueule, une genre à t'envoyer rouler par terre. Sauf que ça se passe seulement dans la tête, la mienne en l'occurence. Un gros coup de déprime, qui me tombe dessus sans prévenir. Un peu comme d'habitude : mal au bide, angoisse, léger vertige, sensation de froid, les repères qui disparaissent (que fais-je, que dois-je faire ? partir, rester ? s'occuper, se reposer ?). Presqu'à chaque fois ça commence par une sensation physique de malaise, je me sens "malade" d'une façon ou d'une autre. Quand l'esprit ne veut pas voir qu'il y a un problème, le corps morfle. C'est assez bien foutu quand on y pense, ça fonctionne comme le sifflement d'une cocotte minute : la souffrance physique remplace le sifflement, pour demander l'intervention urgente qui doit éviter l'explosion.

Lire la suite...

jeudi 25 janvier 2007

Au fil de l'eau

Ce n'est pas de plus en plus facile de me mettre à vous écrire une petite bafouille. Parce que j'ai concrètement moins de temps, mais aussi parce que je manque d'inspiration. En fait ce n'est pas exactement ça : je crois que j'ai toujours quelques idées à raconter, mais j'en ressens moins le besoin, et parallèlement j'ose moins, je suis un peu plus pudique. C'est lié au fait que, d'une façon générale, je me sens mieux maintenant que je ne l'étais il y a quelques mois. Or ceci a un effet pervers, c'est que j'ai tendance à plus me protéger sous ma carapace, pas nécessairement m'isoler socialement mais simplement retrouver un fonctionnement social "normal" : un fonctionnement social normal consiste généralement à ne pas montrer, voire dissimuler, tout ce qu'on considère (à tort ou à raison) comme une faiblesse, un défaut, une faille, une fragilité. C'est naturel : montrer ses points faibles, c'est se rendre vulnérable. Mais c'est un peu dommage aussi, parce que cela implique souvent aussi de cacher toute forme de sensibilité, donc de perdre une grande partie des contacts potentiels avec autrui, c'est-à-dire de rester trop souvent à la surface des choses (conversation passe-partout, paroles vite oubliées).

Lire la suite...

dimanche 14 janvier 2007

En passant

Salut les gens,

Alors d'abord : à l'avenir évitez de parler italien dans vos commentaires, parce que je viens de me taper l'expulsion de quelques centaines de putain de spams, et j''ai fait le maximum pour qu'ils ne reviennent pas (ce qui veut dire que si vous utilisez un mot que j'ai classé comme "mot spam", votre commentaire sera mis en attente). En tout cas si vous tenez vraiment à parler italien, vous devriez éviter certains sujets passionnants tels le porno (et ses nombreuses variantes, on en apprend tous les jours) ou les médocs (version viagra ou charlatanisme végétal). Bon, en vrai je sais que ça ne vous viendrait pas à l'idée, c'était juste pour dire que ces connards m'ont bien emmerdé.

Lire la suite...

jeudi 4 janvier 2007

Mon fantôme

Me sens pas terrible ce soir. Une petite angoisse sournoise qui s'invite. Je ne l'ai pas vue arriver et tout à coup elle est là : je me demande ce qui ne va pas, pourquoi ce léger mal de ventre, pourquoi cette sensation de froid pas vraiment physique, pourquoi ce manque d'entrain soudain, et puis je ressens cette peur sourde, ce courant d'air, pourtant pas très fort, qui me vide doucement la tête. J'ai peur. Sans comprendre, je ressens le besoin de serrer une main, serrer très fort comme pour s'accrocher. Alors je reconnais le souvenir, tellement vivace malgré les nombreuses années qui m'en séparent aujourd'hui.

Lire la suite...

samedi 23 décembre 2006

Famille de cinglés

Alors c'est un peu compliqué : j'avais écrit ce texte il y a une dizaine de jours (je viens de le mettre en ligne à l'heure où j'écris ceci). Mais après réflexion je ne l'avais pas mis en ligne tout de suite, parce que je sentais que quelque chose me tracassait par rapport à ça, sans vraiment savoir quoi. J'ai mieux compris le problème le lendemain : en fait j'étais un peu trop sûr de moi, je ne mesurais pas les difficultés qui allaient survenir.

Lire la suite...

samedi 16 décembre 2006

Mon nouveau meilleur copain

Tout à l'heure j'étais sorti marcher en fumant (ou fumer en marchant, au choix). J'avais la rage, j'étais d'une humeur massacrante. J'avais envie de me battre, pas forcément pour casser la gueule à quelqu'un, peut-être juste pour me faire casser la gueule, j'en sais rien. En vrai je ne me bats jamais, d'ailleurs j'ai l'air trop gentil ou trop faible pour qu'on m'agresse. Toujours est-il que les idées que j'avais en tête n'étaient pas vraiment douces et pacifiques. Or quand je ne trouve pas le moyen de passer à autre chose, cette phase est généralement suivie de celle où je me traite de tous les noms et où je m'enfonce dans l'auto-flagellation. Mon petit numéro est plutôt bien rodé, que du bonheur.

Je l'ai vu devant moi sur le trottoir, je n'y ai pas prêté attention.

Lire la suite...

lundi 11 décembre 2006

Ma mère, son boulot, son patron

Ma mère a de gros soucis avec son boulot. Elle a été embauchée en CDI dans cette boîte il y a trois mois, après y avoir fait deux mois de CDD. Et puis tout à coup, sa supérieure hiérarchique directe semble très mécontente de son travail. Il y a certaines personnes qui ne supportent pas les gens trop perfectionnistes, surtout quand ceux-ci les contredisent, a fortiori s'ils ont raison... Elle (sa supérieure) s'en ai donc plainte au directeur, qui s'est empressé de suivre son avis (il est nouveau, il lui fait confiance semble-t-il). Convocation, entretien, lettre officielle de sanction. Evidemment ça sent mauvais : une première sanction pour "manquements professionnels", une ou deux autres ensuite et ce sera le licenciement pour faute (ça évite de payer des indemnités).

Lire la suite...

dimanche 3 décembre 2006

Lettre de démotivation

Madame, Monsieur,

Je souhaite par la présente vous soumettre ma candidature pour le poste merdique que vous proposez.

Lire la suite...

samedi 2 décembre 2006

Pet semetary

Juste pour dire que je suis en train d'écouter une vieille chanson des Ramones, "Pet semetary" :

"I don't want to be buried in a pet semetary,
I don't want to live my life again."

Traduction :
"Je ne veux pas être enterré dans un cimetière pour animaux domestiques,
Je ne veux pas revivre ma vie."

J'aime bien !

dimanche 26 novembre 2006

Enrhumé

Dans la vie, il y a des tas de trucs qui ne sont pas à notre goût. On peut s'en plaindre, dire que c'est la faute à untel, se lamenter sur le manque de chance ou radoter que c'était mieux avant. Mais parfois, si on trouve que c'est vraiment important, il faut savoir refuser la fatalité et faire des choix en conséquence. Par exemple, si tu penses que vraiment les hommes/femmes politiques sont tous pourris, que c'est inadmissible, eh ben t'as qu'à t'y mettre, peut-être que les gens voteront pour toi. D'une certaine façon on pourrait dire qu'il y a une solution à presque tout, c'est juste une question de priorité, c'est-à-dire de rapport entre l'importance de la question à tes yeux et l'investissement requis pour y apporter une solution. Prenons le temps qu'il fait : même si tu ne peux pas le changer, s'il ne te plaît pas tu peux toujours partir vivre sous un climat plus à ton goût. En fait, tout le problème est là : choisir entre les choses sur lesquelles tu veux avoir un contrôle et celles que tu dois accepter telles quelles.

Tout ça pour dire que le rhume, eh ben c'est un truc qu'on est un peu obligé d'accepter ! Ah ah, tu t'attendais pas à ce que je fasse une intro aussi abstraite pour parler de mon rhume !

Lire la suite...

vendredi 24 novembre 2006

Le coup de la panne

Putain, mon horoscope m'avait pourtant prédit une journée merveilleuse ! Heureusement que j'y crois pas. Aujourd'hui j'ai un gros rhume, un avenir professionnel des plus incertains et heureusement que je doute toujours de moi, parce que si j'avais des certitudes elles ne seraient pas en ma faveur ! Une journée bête s'achève. Extraite de cette journée, voici une anecdote vraiment très bête.

Lire la suite...

jeudi 16 novembre 2006

Autrui

De nouveau ce vide glaçant qui m'envahit. J'ai sans doute encore fait quelque chose de travers. Ma petite cervelle se met à tourner en boucle : la perte de mon grand-père ? cet entretien professionnel qui ne s'est pas très bien passé ? le fait que je n'ai pas rempli les objectifs que je m'étais fixés (y en a un paquet) ? Manque de communication ? Comme à chaque fois, j'hésite à prendre un médoc pour me calmer. Je n'ai jamais trouvé la bonne réponse à cette question : si j'en prends, j'ai l'impression de céder à la facilité et je ne suis pas content de moi après. Si je n'en prends pas, je m'inflige une souffrance certes supportable mais peut-être inutile (ou peut-être pas), ça a un côté un peu masochiste. Bref. Comme ça fait longtemps que je n'en ai pas pris, j'essaie de m'en passer.

Lire la suite...

mardi 14 novembre 2006

Fin

Mon grand-père vient de mourir.

Lire la suite...

mardi 7 novembre 2006

Un vieil homme digne

Puisque j'avais parlé de mon grand-père la dernière fois, en voici quelques nouvelles. Bien sûr je suis allé le voir, avec ma mère et mes soeurs, dans sa maison de retraite.

Lire la suite...

jeudi 2 novembre 2006

Mon grand-père et moi

Ce matin, ma mère a laissé un message sur mon répondeur. Elle me dit que ce week-end elle va voir mon grand-père, en maison de retraite depuis à peine un an. Sa santé décline de jour en jour. Pas étonnant, de mon point du vue : c'était un homme extrêment actif, volontaire, courageux. Toute sa vie il a fait des choix, pris des décisions, agit, le plus souvent dans l'intérêt d'autrui. Il a été heureux sans aucun doute, mais plutôt en donnant de lui-même qu'en profitant de la vie pour lui-même. Devenir inutile a été et reste certainement pour lui un calvaire, une aberration, quelque chose d'absurde dans sa conception de la vie. Il ne laisse pas ou peu le personnel s'occuper de lui, ne demande jamais d'aide, ne se plaint pas même quand il a de bonnes raisons de le faire. A mes yeux, il va mourir de ne pas avoir trouvé d'autre sens à sa vie que le don de soi. Rien d'anormal à cela au demeurant : mourir "de vieillesse" après une vie riche, bien remplie, heureuse dans l'ensemble. Il était et restera pour moi un modèle de morale, de justice, de courage. Il incarne cette foi qui déplace les montagnes, qu'on peut appeler volonté : aide-toi, le ciel t'aidera. Volonté qui manque si cruellement à mon père, au passage. Bien sûr il n'était pas un saint non plus, son extrême rigueur présente de sérieux inconvénients.

Lire la suite...

mardi 31 octobre 2006

Épuré

Ce soir j'ai bu quelques bières avec des amis, et maintenant je suis assez sérieusement bourré. Ma prestation sera donc un peu brute, fruste, sans filtre.

Lire la suite...

- page 3 de 6 -